Nationale

Editorial du Président

L'immeuble c'est l'œuvre

Il y a quelques jours, la ministre de la Culture a annoncé le palmarès 2021 du prix « un immeuble, une œuvre », dont la FPI est partenaire. J’en profite pour saluer l’engagement d’Alexandra François-Cuxac dans cette démarche, toute à sa conviction de l’importance de la présence de l’art et de la culture dans nos programmes.

Je partage totalement cette idée, et j’irais même jusqu’à dire qu’en termes d’esthétique, l’écrin vaut le bijou, et que le cadre vaut l’œuvre. Je suis frappé, en effet, par les efforts artistiques dont témoignent les immeubles qui sortent de terre, entre choix des formes et choix des matériaux.

On nous parle souvent de la fin de l’architecture régionale, mais nous devons faire avec des goûts et des attentes des clients qui se sont uniformisés et nationalisés ; on nous rappelle la standardisation des constructions des années 60 et 70, mais c’est un mauvais procès, car tout cela est derrière nous. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers de la beauté de ce que nous produisons, et du regain de qualité qu’il apporte dans les villes.

Il faut d’autant plus le souligner que ces réussites esthétiques et cette audace naissent non pas grâce au droit de l’urbanisme mais malgré lui, tant les contraintes de toutes sortes restreignent les possibilités de nos équipes.

On pourrait aussi parler de la pression économique qui pèse sur nos projets : on nous oppose souvent les choix avant-gardistes des maisons d’architectes ou les réussites brillantes des surélévations de maisons de ville, mais combien de ménages cela permet-il de loger, et à quel prix ? Nous, promoteurs, sommes dans un marché de masse, et malgré tout, parce que nous aimons notre métier, et parce que nous voulons laisser un témoignage positif de notre action, nous donnons le maximum pour faire du beau.

Certes, nous pouvons toujours progresser, mais ne nous couvrons pas la tête de cendre, ni de déblais de chantier !

La promotion immobilière, c’est un métier du beau comme un bien beau métier. En fait, c’est un métier noble.

 

Pascal Boulanger

Président de la FPI France