Nous ne pouvons plus loger nos concitoyens

La dégringolade post Pinel

Les chiffres du 1er trimestre 2025 ne nous étonnent pas. Ils confirment ce que la FPI annonce depuis plusieurs mois : la disparition brutale du dispositif Pinel en fin d’année 2024 a provoqué un effondrement de l’investissement locatif neuf. Les ventes aux investisseurs particuliers ont chuté de -41,1 %, une baisse historique par rapport à l’année dernière qui était déjà historiquement basse.

Certes, les ventes aux propriétaires occupants progressent légèrement (+9,8 %), soutenues par des conditions de financement plus favorables et l’élargissement du PTZ. Mais cette reprise partielle ne suffit pas à compenser la quasi-disparition des investisseurs particuliers, pourtant essentiels à l’équilibre économique des opérations neuves et indispensables pour mettre sur le marché une offre locative indispensable.

Passons à la vitesse supérieure

Nous remercions Valérie Létard qui affiche son ambition de relancer l’offre locative privée et nous sommes confiants en la capacité de la mission parlementaire conduite par MM. Marc-Philippe Daubresse et Mickaël Cosson de proposer un statut du bailleur privé, pérenne, lisible et efficace. Dans cette perspective et avec une rapide traduction législative de ce statut, nous sommes persuadés qu’il permettra de relancer la production d’au moins 40 000 logements locatifs neufs supplémentaires par an.

Au-delà du statut, la simplification et la délivrance des permis de construire restent d’actualité

Répondre à la crise suppose également une action résolue sur d'autres leviers structurels. La simplification des normes, aujourd’hui trop nombreuses et trop instables, ainsi que la relance de la délivrance des permis de construire sont des conditions indispensables pour sortir durablement de la crise. À moins d’un an des élections municipales, il est crucial que les élus locaux puissent être encouragés et accompagnés dans la délivrance des permis de construire.

Habemus crisis