Nationale

Communiqué de presse

Logement : les Français méritent mieux qu’un mea culpa !


Il y a plus d’un an, lors de la conclusion du conseil national de la refondation dédié au logement, la Première ministre avait dévoilé la stratégie du gouvernement : parier sur la baisse des prix des logements neufs, condition sine qua non pour soutenir et relancer la demande.

Plus d’un an après, les derniers chiffres de l’Observatoire de la FPI montre l’inanité de cette stratégie et confirme nos prévisions formulées à l’époque : les prix des logements neufs étant techniques, contraints par les normes, la fiscalité et la rareté des autorisations de construire, ils ne peuvent pas baisser. Ceux-ci sont, en réalité, quasiment stables sur les 5 derniers trimestres.

La correction du marché se fait sur les volumes et non sur les prix. Les ventes au détail s’effondrent (-22,5%), à peine amorties par la hausse des ventes en bloc (+24,6%). Ceci corrobore notre thèse selon laquelle les prix ne baisseront pas. Le marché s’atrophie. 

Pire, les promoteurs ne parvenant plus à commercialiser leurs logements, ne lancent plus de nouvelles opérations, et, fait récent, retirent des opérations en cours de commercialisation. Au deuxième trimestre 2024, près d’un logement sur quatre a été retiré de la vente.

La crise alimente la crise. Les acquéreurs, quand ils seront de retour, feront face à une pénurie dramatique de logements. La crise que nous connaissons va s’installer durablement.

Le futur gouvernement, s’il ne veut pas reproduire les mêmes erreurs, doit impérativement nous écouter.

Pour Pascal Boulanger, Président de la FPI France :

« Je remercie le président de la République et Bruno Le Maire pour leurs mea culpa respectifs. Ils ont reconnu, malheureusement trop tardivement, ne pas avoir suffisamment pris en compte la crise du logement qui touche de nombreux Français. Et j’implore avec force le Premier ministre, dont le nom n’est pas connu à l’heure de la rédaction de ce communiqué, de ne surtout pas reproduire les mêmes erreurs en ne prenant pas les mesures nécessaires pour répondre à la crise. Il faut s’engager résolument dans des actions immédiates. Je suis prêt pour une discussion franche et efficace plutôt que de recevoir, dans quelques mois, un nouveau mea culpa ».

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