Le statut du bailleur privé : une réponse immédiate d'intérêt général
.
Nous l’avons toujours dit
Ce deuxième trimestre 2025 confirme ce que les chiffres du premier trimestre annonçaient déjà avec force : la disparition du dispositif Pinel a provoqué une véritable déflagration sur le marché du logement locatif.
Les investisseurs particuliers ont presque totalement disparu. Pour le deuxième trimestre consécutif, les ventes aux investisseurs particuliers n’atteignent même pas 2 500 logements, contre 15 000 en rythme de croisière : la chute est donc de l’ordre de 85 %.
Contrairement à ce qu’ont toujours affirmé de nombreux hauts fonctionnaires — et notamment ceux de l’Inspection générale des finances — sans aide aux investisseurs locatifs, il n’y a pas de production de logements locatifs. Et sans production de logements locatifs, c’est tous les segments de marché qui sont pénalisés : logements locatifs sociaux, logements en accession.
Nous en appelons à la responsabilité collective
Face à l'effondrement de l’investissement locatif, le statut du bailleur privé constitue aujourd’hui la seule réponse structurante et immédiatement activable. Il est attendu par l’ensemble des acteurs du logement, y compris les professionnels du logement social, qui en mesurent les effets d’entraînement positifs sur l’offre globale. Grâce au travail mené ces derniers mois, des arbitrages favorables ont été rendus : le statut du bailleur privé est désormais prêt à être intégré dans la prochaine loi de finances initiale.
Mais ce fragile consensus pourrait être balayé par l’instabilité politique. Il ne faudrait surtout pas que les incertitudes liées au vote de confiance du 8 septembre viennent compromettre l’adoption de cette mesure capitale. Nous en appelons solennellement à la responsabilité collective des parlementaires et des responsables politiques : le statut du bailleur privé doit être sauvé et inscrit sans délai dans la loi de finances. Il en va de l’avenir du logement locatif en France et, de façon plus générale, de la relance de l’économie.
Pascal Boulanger, Président de la FPI, alerte : « La disparition du Pinel a asséché l’investissement locatif : c’est une réalité, pas une théorie. Il est urgent que le Parlement sauve le statut du bailleur privé, car sans investisseurs, il n’y aura plus de logements, et aucune relance de l’économie française ne sera possible ».