2024 : l’année du désastre ; 2025 : des raisons d’espérer !
2024 : une hécatombe pour le logement collectif neuf
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont accablants :
- 164 400 logements collectifs autorisés, soit un recul de 12,3 % par rapport à 2023. Il s’agit du plus bas niveau depuis des décennies, un gouffre qui condamne la production future et laisse craindre un effondrement de l’offre à moyen terme
- Moins de 10 000 logements mis en vente au quatrième trimestre 2024, un seuil historiquement bas qui traduit l’essoufflement total du marché. Sur l’année, les mises en vente ont chuté de 50 % par rapport à 2022. La production est à l’arrêt.
- Un désengagement massif des investisseurs : les ventes aux investisseurs institutionnels ont reculé de 9,7 %, tandis que celles des investisseurs privés (Pinel) ont plongé de 11,7 %. L’absence de signaux incitatifs a vidé le marché de ses acteurs essentiels.
Face à cette situation, 2025 ne peut pas être une année d’attentisme. La crise ne s’arrêtera pas d’elle-même, et les conséquences de l’inaction sont désormais palpables : impossibilité pour les ménages de se loger, paralysie du secteur de la construction et pertes d’emplois massives.
2025 : pour les acquéreurs, des opportunités à saisir. Pour les promoteurs, un optimisme favorisé par la récente prise de conscience des pouvoirs publics, à conforter pour trouver le chemin de la relance
Si les réservations de logements ont connu une baisse globale de 5,8 % sur l'année, on constate néanmoins une stabilisation des ventes aux propriétaires occupants sur l’ensemble de 2024 (+0,7%), portée par une hausse des ventes encourageante au dernier trimestre (+18,2 % au T4) grâce notamment à l'amélioration des conditions de financement.
Le gouvernement a enfin pris la mesure de la crise et la nécessité d’y répondre. Les mesures de la loi de finances pour 2025 (extension du PTZ sur l’ensemble du territoire national et exonération temporaire des donations pour l’achat d’un logement collectif neuf) vont dans le bon sens.
Il conviendra ensuite de mettre en œuvre des relais de croissance.
La création d’un statut du bailleur privé, sur lequel la FPI formulera très prochainement des propositions, en est un.
La simplification, toujours annoncée mais jamais vraiment engagée, y participera aussi.
Sans ces mesures complémentaires, la dynamique positive créée par les dispositions de la loi de finances pour 2025 fera « long feu ».
Pascal Boulanger, Président de la FPI, alerte :"La crise du logement neuf est un problème majeur qui n’est plus ignoré par les pouvoirs publics. Je remercie Valérie Létard et le Gouvernement pour les mesures déjà prises (PTZ, donations…). Je salue également leur engagement à poursuivre le travail avec les acteurs afin de mettre en application des mesures plus fortes et surtout pérennes : statut du bailleur privé, aide aux maires bâtisseurs, simplification des procédures."