Vents favorables
L’année 2024 a marqué un point bas historique pour la promotion immobilière. La disparition annoncée du dispositif Pinel, la fin des programmes de rachat par CDC Habitat et Action Logement, la baisse trop modérée des taux d’intérêt et l’attentisme généralisé ont figé le marché. Mais aujourd’hui, l’heure est venue de se projeter à nouveau vers l’avenir. Les vents tournent, et cette fois-ci, ils nous sont favorables. C’est pourquoi nous avons choisi d’en faire le thème de notre Congrès 2025 : "Logement neuf, vents favorables".
Les signaux positifs se multiplient. D’abord, la baisse des taux enclenchée ces derniers mois commence à redonner de l’oxygène aux primo-accédants et aux investisseurs. Les conditions de financement s’améliorent progressivement, rendant l’accession à la propriété plus accessible. Cette dynamique doit encore s’amplifier, mais elle est un premier élément de confiance.
Ensuite, le gouvernement a, depuis l’automne, pris la mesure de la crise du logement. La loi de finances pour 2025 contient des dispositions que nous n’aurions pas osé espérer il y a encore un an : un PTZ élargi à tout le territoire, qui va solvabiliser davantage de ménages, et l’exonération temporaire des donations pour l’achat d’un logement neuf, une mesure directement inspirée des propositions de la FPI. Pour info, certains, sur les réseaux sociaux, me reprochaient de ne pas « bloquer la France » afin de mettre la pression sur le gouvernement. Je ne pouvais leur répondre que les négociations avançaient. La fin a justifié les moyens.
L’annonce d’une mission parlementaire sur le statut du bailleur privé par Valérie Létard, ministre du logement, est une avancée cruciale, à condition, bien évidemment, que les mesures préconisées soient suffisantes pour redonner de l’attractivité à l’investissement locatif.
Enfin une proposition de loi de simplification du droit de l’urbanisme et de la construction, en cours d’élaboration, est annoncée. J’espère qu’elle portera l’ambition de libérer l’acte de construire et d’alléger les contraintes absurdes qui freinent la production. En tout état de cause, je serai vigilant.
Ces avancées sont le fruit d’un long travail de conviction. Nous avons tenu bon, et aujourd’hui, nous voyons enfin des mesures concrètes émerger.
Dans ce contexte, nous devons absolument retrouver et conforter la confiance de nos clients (acquéreurs ou investisseurs). Nous devons être les premiers à porter cette dynamique positive et nous avons des atouts dans notre manche : nos logements sont aux dernières normes environnementales, évidemment sans travaux et avec des charges modérées. Si nous ne croyons pas en la reprise, qui y croira ? Nos clients, nos partenaires, les banques, les acquéreurs potentiels doivent sentir que la machine repart. Le marché immobilier repose sur la confiance. C’est à nous, professionnels du logement neuf, de donner le signal du redémarrage.
Mais attention, je ne suis pas naïf. Tout n’est pas encore gagné.
Un nouveau combat doit s’engager : celui de la délivrance des permis de construire. À l’approche des élections municipales de 2026, les élus hésitent, temporisent, freinent. Pourtant, ce que nous ne construisons pas aujourd’hui manquera cruellement demain. Nous ne pouvons pas laisser une nouvelle crise de l’offre se profiler sous nos yeux sans réagir.
Le Congrès 2025 sera un moment clé pour mobiliser toute la filière, alerter encore et toujours les pouvoirs publics sur les enjeux de demain, valoriser les perspectives positives et poser les bases des combats à venir.
Les vents favorables sont là. Il est temps de hisser les voiles et d’avancer !