Une croissance à portée de main
En 2020, en raison de la crise du coronavirus, le PIB français a diminué de 8,2 %, pour revenir à son niveau de 2012. Le risque est grand de perdre 1 million d’emplois dans notre pays et de le voir s’affaiblir en augmentant le déficit et la part de la dette publique dans le PIB national. Il nous faut donc renouer avec la croissance et la création d’emplois de toute urgence.
On dit souvent que « la croissance ne se décrète pas », mais il est un secteur dans lequel elle est à portée de main dès 2021, c’est bien celui de la construction de logements.
Souvent réduit à une activité de services, c’est en réalité une véritable industrie qui a déjà montré sa capacité à s’adapter aux enjeux sociaux en produisant jusqu’à 40% de logement social et qui est en train de s’engager de manière fulgurante dans le « monde d’après », en relevant le défi de la transition écologique et de la transformation digitale qui sont les secteurs économiques de demain.
En réinventant son modèle de croissance, en adaptant les compétences de ses salariés par la formation professionnelle, en logeant les jeunes, les actifs et les personnes âgées, les promoteurs immobiliers sont des chefs d’entreprise dont le courage et l’énergie devraient être mis au service de la sortie de crise et de l’emploi.
Mais pour prendre le chemin de la croissance, nous avons besoin que l’Etat nous fixe un cadre simple et rationnel, des conditions normatives et fiscales compétitives, dans lequel chacune des entreprises de notre filière pourra, par l’innovation, la gestion des compétences des salariés, la qualité de sa production s’engager durablement.
Nous avons besoin que les élus locaux soient impliqués dans la gestion de cette reprise, non pas par idéologie mais par conviction que la construction durable, la transformation de la ville sont les préalables nécessaires à l’épanouissement des hommes. Il ne s’agit pas de croître pour croître, mais de nous donner une chance, collectivement et dans la ville de demain, de combiner la protection de l’environnement grâce à des logements sobres, la réponse à des besoins quantitatifs et qualitatifs grâce à une offre adaptée, et l’accélération de la transformation des villes grâce à des projets urbains ambitieux et riches d’humanité.
Les chiffres de notre secteur sont mauvais et s’enfoncent depuis de nombreux mois, bien avant la crise sanitaire. Par idéologie politique ou par manque de moyens ou pire par manque de conviction, nous laissons nos entreprises décroître et prenons le risque de détruire nos emplois et prendre du retard.
Monsieur le Premier ministre, soutenez une vision positive et innovante du secteur de la construction ; Mesdames et Messieurs les élus locaux, délivrez les permis de construire vertueux qui rendront la construction possible !