Sortir de sa zone de confort
J’ai assisté, la semaine dernière, au point d’étape des Assises du BTP présidé par Bruno Le Maire (Economie et Finances), Olivia Grégoire (PME) et Olivier Klein (Ville et Logement).
Ces Assises, lancées le 11 juillet dernier, sont présentées par le Gouvernement comme « un changement de méthode dans l’élaboration des politiques publiques, en partant des propositions des fédérations plutôt que des règles actuelles ».
Je ne peux qu'accueillir avec intérêt et espoir ce changement de paradigme dans la façon de concevoir les politiques publiques. Faire en sorte que les professionnels soient à l’origine des mesures plutôt qu’en réaction à des décisions déjà bouclées serait une vraie avancée.
13 mesures, validées par Matignon, ont été présentées. 87 autres, dont celles portées par la FPI, sont en cours d’expertise par les services du gouvernement.
Rien de disruptif à ce stade. Le gouvernement s’est maintenu dans sa zone de confort en se contentant de faire évoluer à la marge des dispositifs existants - il s’agit pour l’essentiel de l’adaptation des règles régissant les marchés publics - et d’alléger, très temporairement, des réglementations écologiques qui pèsent sur les entreprises.
Pour ma part, j’ai « enfoncé le clou » en défendant nos propositions qui, tout en pouvant être perçues comme provocatrices, bousculent l’ordre établi. J’ai notamment insisté sur la nécessité d’aider les maires en leur reversant une partie de la TVA immobilière et j’ai évoqué la possibilité de supprimer le taux d’usure pour l’immobilier.
Pour peser dans les débats à venir, il est important qu’Olivier Klein fasse lui aussi preuve d’une certaine forme de non-conformisme.
Il l’a déjà fait dans le passé.
Ainsi, dans le domaine de la politique de la ville, en tant que maire, il a su pousser les pouvoirs publics à innover et a permis la création de la première opération de requalification des copropriétés dégradées d'intérêt national (ORCOD-IN) du Chêne Pointu, à Clichy-sous-Bois. Grâce à ses convictions et sa volonté d’améliorer le sort de ses administrés, il a réussi à mettre autour de la table tous les acteurs qui détenaient une partie de la solution.
Cette énergie doit maintenant être mise au service de l’acte de construire.
Sans être naïf, mes échanges hier matin avec Olivier Klein, en présence de Didier Bellier-Ganière, Délégué général de la FPI, me permettent d’envisager l’avenir avec une relative confiance.
J’ai pu évoquer l’ensemble de nos propositions, dont celles concernant la mise en œuvre d’une pause normative, d’une aide aux maires bâtisseurs qui pourrait se concrétiser sous la forme d’un fléchage d’une partie de la TVA immobilière ou encore la création du statut du bailleur professionnel.
Olivier Klein est allé au-delà d’une écoute attentive et souhaite engager un travail avec la FPI sur ces différents sujets.
Nous serons présents pour l’accompagner dans sa tâche nécessaire, utile et noble.