RE 2020 : entre risques et opportunités
Cette semaine, la FPI a été associée à l’annonce par Emmanuelle Wargon des derniers arbitrages sur la RE 2020, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Rétrospectivement, on peut dire que notre activisme a payé. Les revendications que nous avons portées avec sept autres fédérations ont, dans une large part, été entendues : l’entrée en vigueur sera plus progressive, les contraintes seront assouplies sur plusieurs seuils, la spécificité de certains produits et de certains territoires sera mieux prise en compte etc.
Cette finalisation des textes est importante, mais ce n’est qu’une étape. Pour nous, les enjeux de mise en œuvre sont essentiels, et nous serons très attentifs à la création effective de l’observatoire de la RE, à la tenue des revoyures, au contenu du futur label ou à la mise en place de formations.
Sur le fond, pour les promoteurs, cette RE est à la fois un risque et une opportunité. Un risque, parce qu’elle va générer des surcoûts en complexifiant la construction, le tout pour obtenir des gains d’émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus modestes que dans le parc existant. Une opportunité, surtout, à trois égards :
- La RE sera un puissant levier d’innovation, dans un secteur qui peine plus que d’autre à la faire émerger
- La RE nous permettra de mieux emporter la conviction des élus dans la délivrance des PC, et de porter plus facilement un discours « qualité » vis-à-vis de noc clients
- Le RE attirera potentiellement plus de talents vers nos métiers, la jeune génération étant désireuse de mettre ses choix professionnels en cohérence avec ses convictions.
Notre parti pris, c’est de jouer le jeu de la RE, mais de rester attentifs et exigeants vis-à-vis d'une administration vite rattrapée par l’esprit de surenchère et la bureaucratie. Essayons collectivement de faire de cette RE une chance pour notre pays !