Nationale

Editorial du Président

Positive attitude

Alors que s’ouvre cette nouvelle année, je veux formuler des vœux sincères pour chacun d’entre vous, mais aussi, et surtout, pour notre pays qui en a vraiment besoin. Dans une période où l’incertitude politique et économique domine, je voudrais prendre un instant pour regarder ce qui fonctionne, ce qui nous rassemble et ce qui pourrait nous inspirer pour avancer ensemble.

Nous avons la chance de vivre dans un pays dans lequel, malgré les crises successives, nos institutions politiques et sociales restent solides. Nous possédons l’un des meilleurs systèmes de retraite et d’assurance-maladie au monde. Certes, encore et toujours perfectible, mais il protège. Pourtant, une forme de mécontentement persiste. Cela est presque devenu une tradition nationale : nous craignons de perdre ce que nous avons avant même d’imaginer ce que nous pourrions gagner en osant regarder plus loin.

Quitte à être considéré comme trop libéral, il convient néanmoins de se demander s’il est vraiment utile de garder le système actuel, devenu trop complexe et ne satisfaisant plus grand monde. Il faudra donc que 2025 nous amène à faire un choix : accepter sans conditions le système actuel, même imparfait, ou s’en passer.

En conséquence, je formule un vœu simple pour 2025 : que nous réussissions à nous interroger collectivement sur notre rapport à la liberté et à la protection et, surtout, que nous arrivions à y apporter des réponses simples et pragmatiques.  Un excès de règles, même bien intentionnées, finit toujours par bloquer ceux qu’elles voulaient défendre.

Le rôle fondamental de nos systèmes sociaux est de nous protéger. Malheureusement, en voulant trop protéger, nous en venons à nous empêcher d’innover et de progresser. Et si nous osions un peu plus de liberté ?

Les pays aux systèmes plus libéraux ont souvent des approches plus pragmatiques, où la protection sociale est un acte plus individuel que collectif. La France n’a pas à renoncer à ses acquis sociaux mais elle pourrait s’inspirer de cette dynamique, en trouvant un équilibre entre protection et action.

Il en est de même pour notre secteur. Un regard nouveau, moins suspicieux, plus constructif, plus libre est nécessaire.

Il est temps, pour nos concitoyens, pour nos dirigeants, d’adopter une « positive attitude ».

 

Pascal Boulanger,

Président FPI France