On n’a plus le temps d’attendre
De mémoire de membre des instances de la FPI France, et aussi loin que je remonte, la fédération a toujours joué le jeu et a toujours répondu présente aux nombreuses sollicitations du gouvernement. Elle s’est mobilisée à chaque fois et a apporté son éclairage et ses contributions aux nombreuses commissions destinées à apporter des solutions à la crise du logement.
De la démarche « Objectif 500 000 logements » menée en 2014 en passant par le « Plan de relance du logement » jusqu’à la Commission Rebsamen (2021) et plus récemment le Conseil national de la refondation dédié au logement, toutes les solutions ont été abordées, comparées, débattues et présentées aux différents ministres du logement qui se sont succédés.
Il n’est plus temps de réinstaurer de nouvelles commissions ou groupes de travail.
Il n’est plus temps de réinventer un nouveau logiciel de la politique du logement comme l’a annoncé le nouveau ministre du logement, Patrice Vergriete.
Il faut dorénavant décider et agir car toutes nos propositions sont sur son bureau, comme d’ailleurs celles de tous les acteurs de la filière logement.
Je le redis : le logement, malade chronique, est dorénavant aux urgences. Avant de traiter la maladie chronique en voulant revoir la politique du logement, ce qui prendra du temps, il faut d’abord un électrochoc pour réanimer le malade avant qu’il ne passe en soins palliatifs.
Tous les indicateurs sont au rouge, le dernier en date étant celui du logement étudiant : la presse et les médias audiovisuels relayent depuis le début du mois de juillet des témoignages effarants. La situation n’a jamais été aussi catastrophique, illustrant de façon indéniable l’erreur d’appréciation du gouvernement qui considère que la rénovation des logements doit se substituer à la construction de nouveaux logements.
Avant de mettre en œuvre une nouvelle loi sur le parc existant, il faut relancer la production de logements neufs afin de répondre à la raréfaction de logements qui bloque l’avenir de nos concitoyens, et en particulier les jeunes générations.
Nous ne pouvons plus nous contenter du statut quo actuel.
Monsieur le Ministre, cher Patrice Vergriete, nous sommes à vos côtés.
J’ai eu l’occasion de vous présenter nos solutions qui ne coûtent rien à l’Etat, hormis un peu d’audace !
Nous avons jusqu’à présent toujours joué le jeu des institutions, et j’espère que ce sera encore le cas avec vous, mais nous n’avons plus le temps d’attendre, même si nous comprenons bien la difficulté liée à votre récente nomination.
Pascal Boulanger
Président FPI France