Mobilisation générale
Cette semaine, la ministre du Logement a accordé au quotidien l’Opinion une interview qui confirme l’infléchissement de la politique conduite depuis plusieurs années par le Gouvernement. Confrontée à l’évidence de la chute de la construction (elle parle de 50 000 logements de moins qu’en 2019, mais elle pourrait parler de 100 000 de moins qu’en 2017), elle renoue avec un discours volontariste. Non, la construction n’est pas l’ennemie de l’environnement ; oui, il faut continuer de construire pour répondre aux besoins de logements des français.
Dans le travail de conviction que la FPI conduit, c’est une première étape de franchie, et elle était décisive. Il faut maintenant la décliner dans les territoires. C’est l’objet du « Pacte pour la relance de la construction durable », que nous avons signé avec l’Etat et les principales associations d’élus locaux, mais nous faisons aujourd’hui le constat que, sur le terrain, les choses avancent trop peu et trop lentement.
Nous travaillons donc avec Emmanuelle Wargon à une « relance de la relance », pour mobiliser concrètement les élus locaux et les préfets autour de la nécessité de redonner des permis de construire. A travers les chambres régionales de la FPI, et grâce à la mobilisation de leurs présidents, nous voulons montrer aux élus qu’il ne s’agit pas que d’une question de quantité, mais aussi de qualité, et que le logement neuf est une réponse aux enjeux du post-Covid et de la ville durable et abordable.
Pour faire ce travail de conviction, rien de tel que des exemples, et c’est d’ailleurs ce à quoi la ministre fait référence quand elle annonce une démarche pour bâtir « une vision nouvelle de la manière de construire de façon durable et d’habiter en France, à partir d’exemples partout dans le pays ». La FPI sera au rendez-vous de ces échanges, s’ils permettent de déplacer un débat aujourd’hui centré sur les chiffres et les normes, et plein d’arrière-pensées politiques, vers les questions de qualité de vie et de qualité d’usage, à travers des exemples puisés dans nos programmes.
Le grand absent de la politique du logement, c’est l’habitant, avec ses envies … et ses ressources. Le remettre au centre du débat, c’est se donner les moyens de convaincre les français (et les élus locaux !) de la nécessité de construire.