Nationale

Editorial du Président

L’urgence et le principe de réalité

La FPI a été associée cette semaine aux concertations engagées par le Gouvernement sur les conditions d’une prorogation du Pinel et du PTZ, au moins jusque fin 2022. Dans ces discussions, nous nous attachons à faire prendre la mesure de la profondeur de la crise que nous traversons. Un indice très parlant : pendant l’été, le nombre de PC délivrés a été inférieur au nombre de mises en chantier recensées !

Cette situation est totalement atypique, et elle montre que nous vivons sur les autorisations passées, sans pouvoir reconstituer rapidement notre stock. Sur les 12 derniers mois, par rapport aux 12 mois précédents, nous avons perdu plus de 50 000 PC, principalement sur le collectif.

Dans ce contexte, les réflexions souhaitées par le Gouvernement sur des améliorations du PTZ et du Pinel paraissent certes utiles, mais à contre-temps. Il s’agirait par exemple d’élever le niveau d’exigences, de recentrer les aides, de poser de nouvelles conditions, témoignant d’une volonté (légitime) d’optimiser la dépense publique, mais au prix de complexités administratives et de délais incompatibles avec le contexte économique. En vérité, nous sommes dans une urgence telle que nous ne pouvons pas vraiment nous permettre de raffiner des dispositifs bien inscrits dans le paysage et bien connus de nos équipes comme de nos clients.

Plus généralement, nous ne sommes visiblement pas – ou pas encore - dans un esprit de relance : une courte prorogation du Pinel et du PTZ est bien envisagée, et elle est absolument nécessaire, mais elle serait à enveloppe budgétaire constante. Manifestement, les pouvoirs publics restent réservés à l’égard des aides au logement, et plus généralement à l’égard de la construction neuve.

Nous nous employons à les convaincre de son utilité et de sa nécessité, tant nous croyons que l’immobilier neuf peut puissamment contribuer à la relance économique, en même temps qu’à l’émergence de la ville durable dont l’épidémie a mis en lumière la nécessité et l’urgence. Nous avons avant besoin d’un discours positif, d’un volontarisme assumé et d’une mobilisation énergique de toutes les parties prenantes : Etat, collectivités locales et opérateurs.

A nous maintenant d’être convaincants et de faire partager nos enjeux !