L’îlot Sollys à Lyon : Bouygues Immobilier fait de ses clients des partenaires
Les futurs occupants des 11 logements de l’îlot Sollys, dans le cadre du vaste projet lyonnais Eureka Confluence, vont définir ensemble leurs futurs espaces collectifs et les usages à développer, pour un mode de vie basé sur le partage. Cet habitat collaboratif répond à de nouvelles aspirations sociétales, mais aussi à de vrais défis techniques, juridiques et humains, que Bouygues Immobilier a entrepris ici de relever.
« Dans beaucoup de nos résidences, nous avons déjà des espaces communs, dont les copropriétaires décident ce qu’ils veulent faire – notamment grâce à une application que nous avons développée, très simple à utiliser, baptisée “Entre Voisins”. Mais avec l’îlot Sollys, nous allons plus loin. C’est une forme d’habitat coopératif que nous mettons en place, pour permettre aux acquéreurs de définir, très en amont, comment adapter leur logement à leur usage », explique Christian Grellier, directeur innovation de Bouygues Immobilier. « Ce projet de co-conception s’inscrit dans un mouvement général de société : aujourd’hui, le client ne veut plus se laisser imposer ses choix de vie, ni un logement standard, il devient un véritable partenaire. Pour nous, cela suppose de parvenir à concilier la fiabilité de process industriels avec les qualités du sur-mesure ! De cette double exigence paradoxale est née un nouveau mode de production, réunissant experts et usagers qui conçoivent ensemble leur projet.”
L’intelligence collective
« Le temps consacré à ces échanges approfondis doit permettre d’en gagner à d’autres étapes du projet, en supprimant notamment la nécessité d’une commercialisation traditionnelle et la mise en route parfois difficile de la vie de la résidence », souligne Christian Grellier. En effet, lorsque les futurs acquéreurs se réunissent, comme ici, en amont de la livraison des logements, pour débattre des espaces partagés, de leurs dimensions, de leurs usages, de leurs modes de gestion, ils se les approprient immédiatement et garantissent leur pérennité. « Ces méthodes de travail apportent un réel gain de temps aux promoteurs, elles utilisent l’intelligence collective, mettent en avant la mixité, entrainent une vraie solidarité entre usagers, encouragent la prise d’initiatives, développent l’esprit de curiosité, résume Anna Perehinec, responsable innovation et projets urbains chez Bouygues Immobilier. Nous remarquons que les futurs habitants s’intéressent vraiment à la façon dont les bâtiments sont conçus, aux aspects techniques et juridiques. Et pour nous, cela exige d’être vraiment très transparents, dans tous nos process, et de communiquer sur nos métiers au quotidien auprès de tous nos clients ! »
« Un des bâtiments du projet Sollys sera réversible »
En pratique, un appel à candidatures a été lancé, dès juin 2018, pour réunir un premier atelier de travail qui s’est déroulé en septembre. D’autres ont suivi, réunissant régulièrement les onze acquéreurs, qui travaillent autour de quatre grandes thématiques : la découverte de l’environnement urbain du projet, le “champ des possibles” en matière d’espaces partagés ; les contraintes techniques et la personnalisation des logements ; la répartition de ces derniers, et le cadre juridique de la VEFA. Ces ateliers se poursuivront jusqu’à six mois après la livraison des logements, prévue en 2021. « La solidarité entre les membres du groupe est née très vite, dès la troisième rencontre, se félicite Christian Grellier. Et la prise d'initiative est forte, dès la 4ème séance de travail. Ce qui a permis d’aller très loin dans la réflexion sur les usages, notamment. “Par exemple, l’un des bâtiments du projet Sollys sera réversible : c’est un immeuble de bureaux, pour l’instant, mais il pourra plus tard être transformé en logements. On favorise beaucoup la mixité d’usages, et l’éco-conception d’un quartier entier, à laquelle il est désormais indispensable d’intégrer tous les riverains. »
« On travaille à la préfiguration des usages »
Car l’îlot Sollys s’inscrit dans une dynamique ambitieuse, mise en place dans le cadre du programme Eurêka, la fabrique urbaine en mode « Test & Learn », qui réunit un consortium de 14 partenaires publics/privés et 70 entreprises/startups pour imaginer la ville durable. Cet îlot constitue un nouveau quartier mixte, équilibré (logements, bureaux, commerces et activités) qui entend ouvrir la ville côté Rhône, alors que le vaste projet Confluence entamé au début des années 2000 est désormais bouclé côté Saône. « Depuis deux ans, on travaille à la préfiguration des usages de tout un quartier, avec la Métropole de Lyon et la SPL Lyon Confluence, insiste Anna Perehinec. “Nous avons lancé un appel à projets à tous les riverains, nous avons commencé à tester des usages autour de l’énergie, de la mobilité, de l’animation du quartier, avec une appli innovante comme Smiile. Ce projet urbain prévoit également la mise en place d’une maison de santé destinée à tous les habitants du quartier et des riverains. Nos clients sont engagés dans le développement de leur propre cadre de vie ! Une évidence et une nécessité, selon Christian Grellier : « Si nous ne nous investissons pas dans ce mouvement général aujourd’hui, nous serons dépassés. C’est devenu un impératif d’industrialiser sans standardiser. »
