Nationale

Editorial du Président

L’ignorance, un vrai fardeau pour les promoteurs

Les commentaires de certains acteurs de l’immobilier qui ont accompagné l’annonce, par le gouvernement, de la fin du Pinel en 2024 sont parfois déconcertants. Comparant le Pinel et ses prédécesseurs à une « drogue dure » administrée aux promoteurs pendant des décennies, il serait responsable de la crise actuelle du logement. En les maintenant dans un doux confort, le Pinel ne les pas incités à innover afin de produire moins cher et à s’adapter aux enjeux notamment climatiques du 21ème siècle.

Selon eux, la disparition du Pinel ne peut être que salutaire pour la profession qui n’aura d’autre choix que de sortir de sa zone de confort, de chercher à produire moins cher et à être plus engagée dans la transition écologique.

Comment expliquer une telle position émanant d’acteurs qui ont l’habitude de côtoyer le secteur de la construction et de la promotion immobilière : méconnaissance, jalousie, aveuglement, volonté de nuire ?

Ne cherchant pas à polémiquer, je vais, à ce stade, privilégier la première explication : nos actions et nos engagements dans les domaines de la transition écologique, du social, de la culture restent trop souvent méconnus.

Sans doute n’avons-nous pas assez communiqué sur ces sujets, pour la simple raison que nos clients n’étaient pas encore sensibles aux questions environnementales et affichaient un désintérêt poli pour les labels environnementaux. Une vraie rupture s’est produite depuis le Covid et la guerre en Ukraine.

En tout état de cause, la promotion immobilière s’est engagée depuis longtemps, et encore plus maintenant, pour répondre aux enjeux actuels.

Quelques exemples pour « donner à voir » à nos commentateurs « avisés ».

Dans le domaine de la qualité de vie, nombreux sont les promoteurs qui ont décidé que 100% de leurs logements disposeraient dorénavant d’un espace extérieur et, quand cela n’est pas possible, notamment pour les studios, des jardins partagés sont mis à disposition des occupants.

Confort d’été et qualité de l’air sont aussi au nombre des préoccupations des promoteurs.

La lutte contre le réchauffement climatique est une des préoccupations majeures des promoteurs puisque certains mettent en œuvre, dès maintenant et pour la totalité de leurs logements, le seuil 2025 de la RE 2020.

Les questions de biodiversité sont elles aussi devenues centrales. C’est fréquemment une proportion de 4 projets de logements sur 5 qui font l’objet d’un diagnostic écologique afin d’adapter, dès le départ de la conception, l’opération à la protection de la faune et la flore.

Les questions de pénurie d’eau sont d’ores et déjà traitées par les promoteurs. Il n’est pas rare de constater, à la lecture des rapports des entreprises de promotion immobilière, que la totalité des permis de construire déposés prévoient des dispositifs de récupération des eaux de pluie.

Les ambitions de la promotion immobilière vont bien au-delà des questions de transition écologique.

Ainsi, jeudi dernier, les prix « 1 immeuble ; 1 œuvre » ont été remis aux promoteurs lauréats. C’est aujourd’hui plus de 650 œuvres d’art installées dans des immeubles résidentiels. L’émulation aidant, certains ont pour objectif d’installer une œuvre dans chacune des opérations qu’ils réalisent.

N’en déplaise à nos détracteurs, les promoteurs sont engagés depuis de nombreuses années déjà dans la relève des défis de demain et ont toujours su, comme vient de le découvrir le président de la République à Marseille, qu’« investir dans le bâtiment, c’est investir dans l’humain ».

Et surtout, c’est également investir « dans la transition écologique, énergétique, numérique, sociale, sociétale, démographique » comme l’a souligné, avec malice, Olivier Salleron dans un tweet en réponse à celui d’Emmanuel Macron.

En tout état de cause, je ne peux qu’inciter nos détracteurs, et, pourquoi pas le président de la République, à consulter les sites internet des promoteurs. Ils y découvriraient le haut niveau d’engagement pour le monde de demain que nous portons.

 

Pascal Boulanger
Président FPI France