Nationale

Editorial du Président

Le volontarisme, enfin ?

En trois ans, nous sommes passés de 500 000 logements autorisés par an à moins de 400 000.

Une des raisons de cette chute, qui n’est pas finie, tient aux signaux que l’Etat adresse aux collectivités locales. A trop focaliser son discours sur la rénovation, la non-artificialisation, la résorption de la vacance ou la relance des villes moyennes, il a fini par perdre le fil d’une politique qui, depuis les années 90, était redevenue bâtisseuse, et les collectivités ont suivi.

Saisi par l’importance de la chute, et l’absence de signe d’infléchissement, l’Etat semble vouloir renouer avec un discours plus volontariste, et mobiliser les maires pour redonner à la construction de logements la place qu’elle mérite dans la relance.

C’est le sens du Pacte annoncé aujourd’hui, que la FPI a choisi de co-signer avec les associations d’élus locaux et d’autres organisations professionnelles, et qui doit maintenant se décliner dans les régions. Il ne s’agit pas uniquement de relancer la construction pour trouver un relais de croissance, mais bien pour mieux loger nos concitoyens : rappelons que les promoteurs produisent aussi la moitié du logement social et l’essentiel du logement intermédiaire dans notre pays !

L’enjeu n’est pas mince : il s’agit de relégitimer la construction de logements, contre laquelle un discours décroissant s’est peu à peu installé. On nous parle d’artificialisation, d’étalement urbain, de bétonisation ou de congestion urbaine, dans un procès à charge qui ne tient pas compte de la réalité de notre production, ni d’ailleurs des besoins des habitants.

Il suffit de voir les lauréats du concours des Pyramides de la FPI en régions pour mesurer l’ampleur des transformations que porte notre secteur : des logements plus durables, agréables à vivre, riches d’innovation, inscrits dans leur environnement, ouverts à la mixité, à l’art et la nature, etc. Nous sommes décidément loin de la caricature que font trop de commentateurs complaisants.

Au-delà des effets de mode, il faut réinstaller l’évidence du neuf.

C’est aujourd’hui LE combat de notre profession.