Le promoteur et l'automobile
Qui a dit que le secteur de l’immobilier n’est pas sensible à la neutralité carbone ? L’exemple de la mobilité montre, au contraire, que les promoteurs accompagnent la décarbonation des transports. Pour cela, nous soutenons l’idée qu’il faut encourager la densité à proximité des transports en commun, et nous faisons valoir auprès des élus locaux l’idée d’une modération dans les exigences de stationnement.
Malgré leur évidence environnementale, ces revendications rencontrent encore trop peu d’écho favorable. La densité, parce que la construction en hauteur garde la mauvaise image de certaines erreurs passées, alors que nous savons aujourd’hui combiner densité et qualité de vie ; le stationnement, parce que les élus locaux cherchent à résoudre via la construction de logements (y compris étudiants et seniors) une partie de leurs problèmes de voierie (faire de la place dans la rue pour les voitures venues d’ailleurs).
Mais suréquiper les programmes neufs en places de parking, c’est méconnaître les attentes de nos clients, qui veulent des logements abordables (et des charges faibles, pour les VEFA HLM), et qui, dans les métropoles, renoncent de plus en plus à la voiture (au niveau national, 4 ménages sur 5 ont un véhicule et ce taux progresse, sauf dans les métropoles où la voiture n’est utilisée en moyenne que pour 50 % des déplacements).
Comme toujours, la FPI appelle à repartir des besoins des habitants, dans toute leur diversité, pour faire des choix de politiques publiques. Dans les villes moyennes, la voiture continue malheureusement de s’imposer pour redynamiser les centres villes ; dans les métropoles, il faut déjà se projeter sur « l’après-voiture », ou à tout le moins sur le développement des transports en commun et des mobilités actives, et sur l’autopartage, la voiture autonome et la voiture électrique.