Le logement, un roc au milieu de la tempête
L’actualité internationale nous rattrape. En quelques heures, l’annonce par Donald Trump d’une hausse massive des droits de douane a provoqué un séisme sur les marchés financiers. En trois jours, le CAC 40 a chuté de près de 12 %. Les Bourses mondiales vacillent, les tensions commerciales ressurgissent, et les risques de récession se précisent.
Le logement est une réponse à la chute annoncée de l’économie française. C’est un levier de croissance immédiat, concret, non délocalisable, qui coche toutes les cases d’une relance efficace.
En effet, relancer la production de logements neufs – notamment via la mise en œuvre rapide du statut du bailleur privé – c’est :
- Générer immédiatement des recettes fiscales, avec des milliards d’euros de TVA ;
- Soutenir massivement l’emploi local, dans nos territoires, au cœur de la filière BTP ;
- Offrir aux Français une épargne utile, sûre, tangible, tournée vers l’investissement dans leur propre pays.
C’est une solution sans risque inflationniste, dans un monde où tout devient instable. Les matériaux de construction utilisés dans le logement neuf sont majoritairement français ou européens. Ils ne sont pas soumis à ces hausses de droits de douane qui vont frapper l’économie mondiale.
Dans ce contexte « chamboulé », le dogme selon lequel le logement ne serait qu’une rente passive est totalement dépassé. La construction de logements constitue une véritable réponse.
Les dispositifs sont sur la table : exonération des droits de donation, prêt à taux zéro (PTZ) élargi, logement locatif intermédiaire (LLI) en SCI (société civile immobilière) pour les investisseurs particuliers. Il ne manque que le maillon central : un statut du bailleur privé ambitieux et immédiatement opérationnel, selon les modalités que nous défendons actuellement. Nous y travaillons avec Mme la ministre du Logement, Valérie Létard, qui a confié une mission parlementaire à MM. Marc-Philippe Daubresse, sénateur du Nord et Mickaël Cosson, député des Côtes-d’Armor.
J’appelle toutes les forces politiques, économiques et médiatiques à se mobiliser. La conjoncture venant de changer brutalement, nous ne pouvons pas rester les bras croisés et attendre la loi de finances 2026 alors que notre pays, par le truchement du statut du bailleur privé, dispose d’un levier puissant pour contrer le choc économique qui s’annonce.
Le Premier ministre l’a rappelé : si rien n’est fait, le PIB de la France pourrait reculer de 0,5 point et les entreprises exportatrices vont souffrir. Dans le même temps, « l’ancien monde », comme certains osaient nous qualifier, peut prendre le relai et démontrer ainsi sa résilience. Il va venir au secours de l’économie française. Pour cela, il faut, sans tarder, relancer la production de logements neufs en proposant immédiatement un projet de loi de finances rectificatives mettant en œuvre le statut du bailleur privé.
L’idée fait son chemin, les esprits sont prêts. Xavier Bertrand a évoqué cette piste dimanche dernier sur BFM.
Face à la brutalité des décisions venues de Washington, l’heure n’est plus aux tergiversations. C’est le moment ou jamais.
Le président de la République incite les industriels à ne pas investir aux États-Unis. Allons encore plus loin. Donnons donc les moyens aux Français d’investir en France dans le logement.