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Parole d'expert

Le logement : un moteur de croissance pour l’État

Le secteur du logement est souvent perçu comme un poste de dépenses important pour les finances publiques. Pourtant, une analyse approfondie des chiffres officiels révèle une toute autre réalité : loin d'être un fardeau budgétaire, le logement constitue une source majeure de recettes fiscales pour l’État.

Un solde budgétaire largement positif

Chaque année, les Comptes du logement, publiés par l’État, permettent d’évaluer l’impact économique du secteur. En 2023, les aides publiques au logement (aides personnelles au logement, aides aux bailleurs sociaux, taux de TVA réduit) se sont élevées à 44 milliards d’euros. En parallèle, les recettes fiscales issues du logement (TVA sur les logements neufs, fiscalité foncière, impôt sur les transactions immobilières, etc.) ont généré 97 milliards d’euros.

Autrement dit, le logement rapporte à l’État plus de deux fois ce qu'il lui coûte.

Une distinction essentielle entre aides sociales et aides au logement

Parmi ces 44 milliards d’euros d’aides, une part importante correspond aux aides personnelles au logement (APL), qui visent à aider les ménages modestes à payer leur loyer. Ces aides bénéficient directement aux locataires et ne financent pas la construction de logements neufs. Elles relèvent donc davantage du soutien social que de l’investissement dans la production immobilière.

En isolant ces aides sociales, les aides directement affectées au logement (aides à la construction, TVA réduite, etc.) représentent 28 milliards d’euros. Face à ces 97 milliards de recettes fiscales, l'État perçoit alors quatre fois plus de recettes qu'il n'investit dans le logement.

Un secteur indispensable à l’équilibre des finances publiques

Dans un contexte budgétaire tendu et alors que le PLF 2025 s’annonce déterminant pour l'avenir du logement, ces chiffres rappellent une réalité économique incontournable : le logement neuf est un moteur de croissance pour l’État. Il génère de l’emploi, dynamise les territoires et contribue à la réduction des déficits publics.

Investir dans le logement, ce n’est pas une charge, c’est un levier pour l’avenir.