La bonne santé paradoxale de la maison individuelle
Les chiffres publiés cette semaine par LCA FFB évoquent une croissance de 5 % des ventes de maisons individuelles en diffus en 2019 ; dans le même temps, l’enquête ECLN de l’Etat révèle une nette baisse des ventes (-8,9 % sur un an) et surtout de l’offre (-27,8 %) de logements individuels groupés. Même tendance côté construction : en 2019, les PC des logements individuels purs ont progressé de 4,6 %, ceux des logements individuels groupés baissé de 3,4 %. Le marché va donc à rebours de ce que l’Etat souhaite : limiter l’artificialisation, recentrer la production de logements individuels dans les zones aménagées et, implicitement, revenir sur le modèle pavillonnaire extensif. Le grand pavillon en diffus (dont la surface moyenne serait de 123 m2) continue d’attirer les français. Le défi du zéro artificialisation nette (ZAN) sera donc moins d’inventer des mécanismes réglementaires ou fiscaux d’encouragement de la densité que de bâtir le discours politique qui permettra de faire partager la nécessité d’un changement de modèle.