Il n’y a que des preuves d’amour !
Mardi a eu lieu le discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier.
Il y est question d’urgence. Urgence de trouver des solutions sur cinq grands chantiers prioritaires : le niveau de vie des Français, l’accès à des services publics de qualité, la sécurité au quotidien, la maîtrise de l’immigration, la fraternité.
Fait notable, par rapport aux sept dernières années que nous avons vécues, le gouvernement prend conscience, enfin, que la question du logement est liée à celle du niveau de vie de nos concitoyens et que pour y répondre, l’Etat et les collectivités locales doivent « revitaliser la construction de logements ».
Les premières pistes évoquées sont encourageantes.
Le foncier tout d’abord, en faisant évoluer de manière pragmatique et différenciée la réglementation « zéro artificialisation nette (ZAN) ». J’en traduit que les gouvernements précédents sont allés trop vite et trop loin.
Même si le secteur de la promotion immobilière est déjà un très bon élève (87% de nos opérations sont réalisées sur des sols déjà artificialisés), cette évolution est bienvenue, ne serait-ce que pour éviter d’accroître la pénurie de foncier qui viendrait alimenter la hausse des prix des logements.
Le Premier ministre annonce par ailleurs la mise en œuvre de mesures rapides pour relancer l’investissement locatif et l’accession à la propriété (PTZ sur l’ensemble du territoire national).
Enfin, il prend acte de la nécessité de simplifier au maximum les normes qui pèsent sur la construction des logements neufs. Des bases, encourageantes, sont posées. Elles correspondent à certaines de nos demandes urgentes.
Merci de nous avoir entendu. Nous attendons maintenant la concrétisation de ces annonces.
De notre côté, nous sommes prêts.
Faire évoluer la réglementation relative au ZAN ne doit pas occulter la nécessité de redonner envie aux maires de délivrer des permis de construire, notamment à l’approche des échéances municipales. Nous avons des propositions en ce sens, en fléchant une partie de la TVA immobilière vers les communes bâtisseuses au-delà d’un certain seuil de constructions nouvelles. Dans ce calcul, les communes et l’Etat sont gagnants en termes de recettes.
Sur l’investissement locatif, nos propositions sont connues et leurs traductions législatives prêtes. Elles rapportent plus qu’elles ne coûtent à l’Etat.
Sur la simplification, nous portons depuis l’été, avec l’ensemble des membres de l’Alliance pour le Logement, plus d’une cinquantaine de mesures de simplification. Nous allons les exposer aux nouvelles équipes qui accompagnent le Premier ministre et la ministre du Logement et de la Rénovation Urbaine. Ces mesures ne coûtent rien à personne, ce n’est que du bon sens et de l’efficacité.
Le résultat des élections législatives ainsi que les mea culpa du président de la République et de son ancien ministre de l’Economie sur la politique du logement permettent au Premier ministre de s’affranchir d’une vision erronée.
Cela est inédit depuis 7 ans.
Ca y est, on a enfin le vent dans le dos !
Pascal Boulanger, président de la FPI