Formule 1
La France va accueillir, dans moins de 100 jours, un événement qui braquera les yeux du monde entier sur notre pays : les Jeux Olympiques et paralympiques 2024.
Les sites retenus laissent espérer des images magnifiques qui mettront à l’honneur ce dont nous pouvons être particulièrement fiers : notre patrimoine (Versailles, les Invalides, la Tour Eiffel, la Seine et de magnifiques métropoles régionales telles que Lille ou Marseille) et notre capacité collective à relever des défis dans des temps records (le village olympique, grâce notamment à l’intervention de quelques promoteurs immobiliers adhérents de la FPI).
Hélas, au lieu de nous enorgueillir, les polémiques se succèdent : le salaire du président du COJO, l’affiche des Jeux, la personnalité de la chanteuse retenue lors de la cérémonie d’ouverture, la sécurité, etc.
Tout n’est que polémique. Si nombreuses et disparates soient-elles, elles livrent des éclairages sur l’état de notre société. Dès que vous vous singularisez par vos mérites, talents ou compétences, vous êtes forcément suspect. Pire, vous faites l’objet d’une campagne de dévalorisation.
Tout le contraire des autres pays.
Pour filer la métaphore sportive, c’est comme si les règles internationales qui régissent la Formule 1 s’appliquaient de manière totalement différente en France.
Dans le reste du monde, le vainqueur des essais se retrouve en pole position le jour de l’épreuve.
En France, le vainqueur des essais se retrouve en dernière position, derrière tous les autres compétiteurs qui ont été moins rapides. Il s’agit ici de pénaliser les meilleurs pour rétablir un semblant d’égalité.
Ce culte de l’égalitarisme est délétère. J’aimerais tant que nos dirigeants complètent notre devise qui deviendrait : liberté, égalité, fraternité, EFFICACITÉ.
Nous en pâtissons tous les jours. Combien de normes et de réglementations ont été produites pour chercher à corriger des différences de traitement entre nos concitoyens, créant ainsi l’enfer bureaucratique que le Premier ministre souhaite désormais combattre.
Il n’y arrivera que si nos concitoyens comprennent que la recherche de l’égalité à tout prix présente plus d’inconvénients que d’avantages. Et s’il réussit, ce que j’appelle de tous mes vœux, il redonnera l’envie aux Français de gagner les essais afin d’obtenir la pole position.
Malheureusement le mal est profond, terriblement profond !
Les polémiques risquent de continuer à prospérer.
Pascal Boulanger, Président de la FPI