Nationale

Editorial du Président

Dernier édito avant une pause estivale de trois semaines

 

Cette pause sera la bienvenue. En effet, nous avons rarement été soumis à d’aussi rudes épreuves que lors de ces derniers mois. Nous avons abordé l’année 2022 avec un optimisme raisonnable : nous sortions progressivement de la crise sanitaire, les perspectives d’activité économique étaient particulièrement bonnes. La suppression du Pinel avait été évitée, même si le nouveau dispositif dit Pinel + est loin d’être satisfaisant. Notre combat principal, la mère de toutes nos batailles, devait être de réhabiliter, auprès de la population et des maires, l’acte de construire.

Ce scénario ne s’est malheureusement pas concrétisé.

La hausse des coûts de construction et la pénurie de certains matériaux, résultant d’une reprise économique vigoureuse et du retour des mesures de confinement en Asie, se sont accentuées avec la guerre en Ukraine, rendant difficile la réalisation de nos opérations.

La fin de l’année s’annonce tout aussi difficile. La pénurie de gaz, conséquence de la probable coupure des approvisionnements russes, et l’arrêt non prévu de centrales nucléaires pour maintenance font que l’énergie sera rare et chère cet hiver. Le gouvernement s’active afin de trouver des solutions et d’aboutir à une baisse de l’ordre de 10% de nos besoins énergétiques.

Le réchauffement climatique s’installe dans nos vies quotidiennes : canicules de plus en plus fortes, sécheresses, incendies.

Dans ce cadre, et j’ai eu l’occasion de le préciser cette semaine à Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique et Olivier Klein, ministre délégué à la ville et au logement, notre profession, en mettant sur le marché des logements particulièrement vertueux en termes de performances énergétiques, joue le rôle de « bon élève ».

Nous apportons une contribution très positive aux enjeux actuels et nous pouvons en être fiers. C’est forts de ces atouts que nous aborderons la rentrée, avec lucidité mais aussi avec beaucoup d’enthousiasme, car nous défendons un modèle, le collectif neuf, qui apporte des réponses positives aux inquiétudes de nos concitoyens. Pour qu’il reste accessible au plus grand nombre et réponde aux besoins exprimés, il faut impérativement relancer l’offre pour desserrer des prix qui augmentent avec la rareté.


Très belles vacances à toutes et tous.

 

Pascal Boulanger
Président de la FPI France