Nous mettons notre living lab à la disposition des entreprises

Comment est né votre Living Lab ?

C’est un concept qui a émergé à la fin des années 90. L’idée consistait à théoriser sur l’innovation ouverte. Aujourd’hui encore, sur des projets d’innovation, le réflexe consiste souvent à ne rassembler que des ingénieurs ou des experts entre eux. Nous avons souhaité démocratiser le processus de création auprès du plus grand nombre selon un principe popularisé par la Finlande dès 2008. Au terme d’un programme européen de deux ans, assorti de nombreuses recherches et d’expérimentations à Saint-Etienne, Barcelone et jusqu’en Slovaquie, l’idée de mettre en œuvre un Living Lab à la Cité du Design s’est renforcée à partir de l’édition 2013 de la Biennale internationale du design.

En quoi consiste votre démarche ?

Nous avons mis en place une méthodologie dans lequel se mêlent à la fois le grand public, des élus, des techniciens, des experts et des professionnels, au bon moment et de la bonne manière. Le projet est confronté à cette communauté hétéroclite et chacun l’enrichit de son expérience, de son usage, de son savoir, de son envie.

Avez-vous quelques exemples ?

Citons la ville de Grenoble, qui se posait des questions sur son mobilier urbain suite à la non reconduction de son contrat avec JCDecaux. Elle souhaitait une nouvelle approche et nous avons ajouté cette partie Living Lab. Résultat, les candidats ont eu à fournir un prototype léger à l’échelle 1, qui a pu être testé pendant une journée dans le hall de l’hôtel de ville de Grenoble. Les citoyens, mais aussi les personnels techniques de la ville, ont ainsi pu réagir et améliorer les concepts. Ce qui a conduit certains candidats à revoir leur copie. Ensuite, la ville est revenue sur une procédure classique d’appel d’offres public. Nous avons également travaillé avec les chocolats stéphanois Weiss, ainsi qu’avec une entreprise industrielle qui produit des tire-laits et voulait entrer dans une perspective de services. Cette démarche peut fonctionner pour toutes sortes de projets et donc évidemment sur des projets immobiliers.

Comment bénéficier de cette méthodologie ?

Pour l’instant, ce sont surtout des entreprises qui viennent nous solliciter, par le biais de la Biennale. Cette méthodologie, qui dure de deux à six mois, est aujourd’hui à la disposition de qui veut.